C’est avec un réel plaisir que je vous remercie d’avoir répondu positivement à notre invitation pour prendre part à cet « atelier national d’évaluation du cycle électoral du Niger 2020-2021 » organisé avec l’appui financier de la Coopération Suisse à travers le Programme d’Appui à la Gouvernance Démocratique (PAGOD) et de l’Union Européenne à travers l’Institut Africain pour la Consolidation de la Démocratie (EISA) que je remercie vivement.
Votre présence en ces lieux malgré vos agendas chargés est la preuve éloquente de votre attachement à la démocratie, la bonne gouvernance et aux chemins qui y mènent à savoir les élections entre autres. Je tiens à vous réitérer mes sincères remerciements pour cette sollicitude sans cesse renouvelée.
Il me plait de revoir et de reconnaitre dans cette somptueuse salle, des acteurs ayant participé d’une manière ou d’une autre, directement ou indirectement, à l’organisation, la conduite, la supervision et le contrôle des différents scrutins. Qu’ils trouvent ici l’expression de notre gratitude.
Mesdames et messieurs ;
Comme vous le savez, le Niger vient de boucler une série de scrutins à savoir les élections municipales, les élections des conseillers de ville, les élections des conseillers régionaux, les élections législatives et les élections présidentielles. En effet, les consultations électorales réalisées dans les trois derniers mois ont été jugées crédibles et acceptables par les acteurs tant nationaux qu’internationaux. La CENI enregistre ces observations et messages comme une reconnaissance de la réalisation professionnelle de sa mission et un encouragement à toujours mieux faire.

Mesdames et messieurs,
Ce processus électoral nous a permis aussi de jauger l’effectivité des normes juridiques, le cadre institutionnel des élections ainsi que les aspects pratiques tant en matière de collaboration institutionnelle qu’en ce qui concerne les questions de formes et des délais mais également de prise en compte du genre dans les opérations électorales.
Aussi, c’est pour aborder toutes ces questions en profondeur que la CENI, accompagnée des autres institutions et acteurs en charge des élections, a jugé opportun de passer en revue le cycle électoral, d’en déceler les forces et les faiblesses avant d’en dégager des pistes d’amélioration possible.
Il s’agit pour les participants d’exploiter le présent cadre d’échanges et d’analyse pour diagnostiquer le dernier cycle électoral. La capitalisation et l’intégration des expériences vécues s’inscrivent naturellement dans la continuité de l’action de la CENI. Il doit aussi permettre de poser diagnostic en vue de proposer des solutions aux problèmes identifiés.
Cette volonté se traduit par une interaction constante entre les cadres de la CENI et ses partenaires aux élections. Elle est voulue et permanente et fait appel aux experts qualifiés internes ainsi qu’à des compétences extérieures reconnues pour leur maitrise des questions électorales.
L’objectif de la rencontre de ce jour est de :
- Procéder à une évaluation des élections locales et générales (présidentielle et législatives) de 2020-2021 et de proposer les réformes / solutions idoines ;
- Analyser les rôles, missions et responsabilités de la CENI et des différents acteurs nationaux impliqués dans ce processus ;
- Revisiter les dispositions légales et règlementaires du système électoral, notamment le code électoral, ensemble avec les autres textes régissant le statut et le fonctionnement des autres institutions impliquées dans les élections.
- Procéder à une critique de l’organisation matérielle des élections locales et générales par la CENI (logistique, matériel électoral et procédures de vote, organisation et fonctionnement des bureaux de vote, dépouillement et centralisation des votes, proclamation des résultats, etc.)
- Redynamiser et renforcer le rôle des médias, de la société civile et des autres acteurs institutionnels permettant de préserver la paix et la cohésion sociale durant toute la période du cycle électoral (avant, pendant et après les élections) ;
- Susciter une réflexion constructive sur la fiabilité et les techniques d’élaboration du fichier électoral biométrique (FEB).
Je vous exhorte donc à participer assidument à ces travaux qui seront nourris des communications, rapports et des débats interactifs sur les différents thèmes objet de notre attention.
Mesdames et messieurs ;
Le succès de ces activités passées ne doit pas nous faire perdre de vue la nécessité pour la CENI en tant qu’institution permanente d’achever le déroulement des opérations électorales pour les trois communes de Chétimari, N’Gourti et Kanembakaché.
La CENI a le devoir de poursuivre l’enrôlement biométrique en vue de l’organisation du vote pour les cinq (5) sièges de la Diaspora devant compléter l’effectif de notre parlement.
De même, la révision annuelle de la liste électorale biométrique est une tâche très importante attendue de la CENI. La loi prévoit qu’elle soit réalisée du 1er octobre au 31 décembre chaque année.
Mesdames et Messieurs ;
Permettez-moi de rappeler à cet instant le très apprécié accompagnement pendant toute la période de revue des autorités nationales (la présidence de la République, la primature, les ministères de l’intérieur, des finances, de la défense), d’une part, les partenaires techniques et financiers, d’autre part, notamment le PNUD, le PBF, le système des Nations Unies, la Coopération Suisse, l’Union Africaine, la CEDEAO, l’OIF, la République Fédérale du Nigeria, le Royaume de Norvège, le Royaume de Danemark, l’Union Européenne, l’USAID via IFES et NDI, le Ghana, la Turquie et la Chine. Je tiens à signaler que des organisations nationales comme la Cour Constitutionnelle, le Conseil d’État, les Tribunaux de Grande Instance, la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), le Conseil Supérieur de la Communication (CSC), la Haute Autorité de Lutte Contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) ont joué un rôle décisif dans l’accomplissement des différentes opérations. Je n’oublie pas non plus la place de la Société Civile dont la contribution à divers niveaux a été très remarquée. De même, les partis politiques dans leur ensemble, ont apporté au processus électoral l’animation et la participation citoyenne aux élections, leur assurant ainsi toute la légitimité ainsi que la transparence attendues en pareille circonstance.
Un hommage particulier mérite d’être rendu aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) dont l’engagement aux côtés de la CENI a apporté aux électeurs, candidats et agents de scrutin la sécurité et la sérénité nécessaires. Le sacrifice suprême des personnes de leurs rangs qui ont donné leur vie pour la cause de la démocratie ne sera pas oublié.
Que tous soient remerciés pour ces appuis et engagements. Toutefois, je me dois de nous rappeler que les activités énumérées ci-haut en vue de l’achèvement du cycle électoral doivent se poursuivre avec la même constance que précédemment. La CENI compte sur la poursuite du partenariat dans le même élan.
Mesdames et Messieurs ;
Chers participants ;
Comme vous le voyez, le chantier de l’évaluation est vaste, et les attentes nombreuses. Je formule le vœu que chacun de nous s’investisse résolument dans ces travaux et que de façon objective nous dégagions les meilleures conclusions, recommandations et résolutions permettant à la CENI d’assoir un environnement électoral solide et professionnel.
C’est sur ces mots que je déclare ouvert l’atelier national d’évaluation du cycle électoral du Niger 2017-2021.
Je vous remercie.